jeudi 23 août 2012

Triathlon de Verdun

Même si je suis en peine d'amour, la vie continue. J'ai complété dimanche le 12 août 2012 mon quatrième et dernier triathlon sprint de la saison 2012. C'était AVANT ma peine d'amour. C'est fou comme le temps passe vite. Je me suis entraînée des heures et des heures, durant des mois et hop! quelques semaines et maman, c'est FINIIIIII!

Un des objectifs que je poursuivais lors de ma préparation pour ce triathlon était d'arriver à avoir le dessus sur ma rivale. Toute la saison, je suis arrivée à moins d'une minute de la même femme dans ma catégorie. J'ai surnommé cette femme: ma rivale. Quand nous sommes embarquées sur le podium à Québec, elle sur la première place et moi juste un peu plus bas, j'ai dit en riant que c'était le triathlon de la marmotte. Le même scénario s'était produit à Trois-Rivières et à Joliette.


Veille de la course
Comme le triathlon se déroulait à Verdun, je m'étais invitée chez ma soeur qui habite dans la grande région de Montréal. Cela m'évitait un lever très tôt. A la dernière minute, Coach du mental m'a offert de m'accompagner avec Petit Loup. Yes, des supporters et aussi, quelqu'un pour compter mes tours de vélo.

Ma soeur se demandait si je devais manger quelque chose de spécial pour le souper. Note: C'est une hôtesse hors-pair, elle gagnerait certainement des marathons des réceptions et des bouffes agréables. 

- Euh non, juste quelque chose de pas trop gras.

Alors, on a mangé des pâtes. J'ai eu droit à un gâteau avec de la crème fouettée. C'est pas gras ça, hein Martha (en référence à notre idole Martha Stewart)? Mais comme il y avait un gentil mot à mon attention sur le gâteau, j'ai dû en prendre une petite part. C'était écrit: Bonne course Isa! 

Matin de la course
La route se déroule bien, il était très tôt. Pas de trafic, pas de travaux routiers: un miracle au Québec par les temps qui courent. J'arrive toujours très tôt sur les sites de course. J'ai toujours peur qu'il m'arrive un pépin de dernière minutes. Coach du mental m'a laissé à proximité du site avec tout mon attirail et il est parti déjeuner avec Petit Loup. 

Routine habituelle: sac, marquage, installation dans la transition, salutations ici et là, tournée des toilettes aux 30 minutes. En installant mon vélo sur le rack, je constate qu'il pend dans les airs. Les roues sont tellement petites, ça donne un drôle d'effet. Faudra que je prenne ça en photo.

L'animateur était très actif à commenter les courses des plus jeunes et à donner plein d'informations. Il annonce que le wet-suit est permis. Ah bin. Une chance que j'ai pensé l'apporter. Maintenant la question: je le porte ou pas ? Cette question, je l'avais déjà posé à Coach l'an passé. A Valleyfield, l'eau était assez chaude pour se baigner sans. Et je me disais que je perdais du temps à le retirer. Sa réponse avait été catégorique: si tu peux mettre ton wet, tu le mets. Donc, à Verdun, je ne me suis pas vraiment posée la question, je l'ai enfilé. Et avant le départ, j'ai vu des femmes très très bonnes nageuses qui le portaient, donc ma décision ne s'en trouvait que renforcée.

Natation
Mon objectif était de faire une bonne natation. Cette année, je n'ai pas très bien performé en natation. J'ai souvent eu de la difficulté à me tailler une place dans les départs et surtout, j'arrive difficilement à me trouver des pieds. Je me retrouve alors souvent seule entre deux groupes de nageuses. Note: Se trouver des pieds: Contrairement au vélo, le sillonnage (drafting) est permis en natation. On a donc avantage à se trouver un ou des nageurs desquels on peut profiter de l'effet de sillonnage qu'ils créent en nageant. 

Donc, je voulais faire un bon départ et me trouver des pieds à mon goût (lire assez vites mais pas trop).  Pour le départ, j'ai fighté un peu plus qu'à l'habitude. Je ne peux pas dire si j'ai fait un BON départ mais du moins, je ne crois pas avoir été contrainte à trop ralentir à cause des autres nageuses.

Ensuite, les pieds. Je me suis retrouvée derrière deux nageuses, dont l'une kickait en titi. Tellement que j'avalais des gorgées d'eau. Je n'ai pas tenté de les dépasser, elles avaient un bon rythme.

La natation se déroulait dans le fleuve, il s'agissait de deux boucles de 325 m (selon les organisateurs). Je n'ai pas détesté l'expérience. La clarté de l'eau m'a surpris. Les femmes se plaignaient des algues mais c'est parce qu'elles n'ont jamais nagé dans la Baie-des-Chaleurs. Nager dans les algues de la Baie, c'est ne jamais savoir ce qui va se trouver dans les algues: jellyfish, petits crabes. A Verdun, après que plus de 150 personnes aient nagé au même endroit, y avait pu bin bin de poissons cachés. Et en plus, les algues, ça aide à voir le courant selon la façon dont elles penchent dans l'eau.

En débarquant de l'eau, on montait vers la rive pour rejoindre la transition. J'évalue la distance à peut-être 200 m ? C'était long. Cette course est inclus dans le temps de natation.

J'ai l'air épuisée :)  Envoye, lève tes patins  joualvert!

J'avais semé ma rivale de plus d'une minute à la natation. Je ne le savais pas en sortant de l'eau, mais je me doutais que j'avais de l'avance.

Vélo
Le parcours de vélo se composait de 5 boucles de 4 km sur le boul. Lasalle. Bin plat comme parcours. Bin rough. L'un des plus rough que j'ai eu le plaisir (?) de rouler. C'est probablement le seul défaut de ce triathlon mais il est suffisant pour me dire que si j'ai le choix, je n'y retournerai pas.


Petite anecdote sur le vélo: j'ai frappé un écureuil. Pauvre petit. tout perdu dans le trafic des vélos, il voulait traverser le boul. Lasalle mais quand il a vu toutes ses roues, il ne savait plus où donner de la tête. Et il frappé ma roue avant. J'ai crié comme une folle et ensuite, retour dans ma bulle. L'incident aurait pu mal tourné mais y faut bien que je sois chanceuse, DES FOIS.


J'ai bien travaillé sur le vélo, je me rends compte que je suis plus efficace sur ma nouvelle monture. Je dépassais des femmes, fait inhabituel l'an passé mais que j'assume cette année sans aucun remords. Coach du mental et ma soeur Martha m'encourageaient avec Petit Loup à chaque passage près de la transition. Ils hurlaient, littéralement. Surtout ma soeur qui me criait: Pédale cr.... Aux trois premiers tours, je souriais. Aux deux autres, je me disais: y a-tu kekun qui peut leur fermer la boîte ? D'un coup que je serais disqualifiée à cause des mes supporters ? Blague à part, je les remercie tellement d'avoir été là tous les trois.

Au 4ième tour je crois, ma rivale m'a rattrapé. On s'est suivi jusqu'à la fin, arrivant toutes les deux en même temps dans la zone de transition.



Course
En sortant de la transition, j'ai adressé un regard soutenu à Martha et Coach du mental. Ils ont continué à m'encourager mais moins bruyamment... J'ai manqué un peu de jus en débarquant du vélo, ce qui fait que ma rivale a pris de l'avance sur moi. Une petite avance, peut-être 30 secondes. Je n'ai jamais pu rattraper ce petit trente secondes, malgré mes efforts. Mon faible kilométrage de course à pied des derniers mois, lui, m'a rattrapé. Mais c'est la vie!  Ma soeur m'a suivi durant le dernier 500m. Merci soeurette! En franchissant le fil d'arrivée, je sentais avoir fait de mon mieux mais je n'étais pas satisfaite. Je ne m'étais pas timée et j'avais l'impression d'avoir fait un temps de course semblable à celui que j'avais fait à Trois-Rivières. J'ai donc filé droit vers les bras de Coach du mental, en sanglotant de rage et de fatigue. Pas de melons, pas d'oranges pour moi, juste le goût des larmes.

Quand j'ai vu les résultats, j'ai souri. 23 35 à la course. Ce n'est pas si pire pour une fille qui n'avait couru que 5 à 10 k en moyenne par semaine. Et ma rivale est venue me féliciter pour mon amélioration en vélo. Elle m'a dit qu'elle avait eu de la difficulté à remonter. Merci, je vais prendre le compliment.

Sous un soleil de plomb, Martha et moi avons attendu ma médaille. C'était long et on avait le goût de partir mais non. J'avais travaillé assez fort pour aller la chercher mon est... de médaille.

Et regardez ce que K. qui travaille chez Laferté Bicycles a fait avec la photo que Martha a prise. Cute, hein?


Maintenant, vous savez mon nom, hehe!



2 commentaires:

Zolasoleil a dit…

Bravo! j'habite tout près, la prochaine fois, faudra que j'aille te cheerleader!

Nous portons le même prénom :).

Lise a dit…

A entendre ta soeur je dirais que le Grrr est une histoire de famille. Bravo Isabelle ! L'an prochain c'est sûr que tu clenches ta rivale.